Hugues Bastin, vue d'installation dans le cadre de l'exposition 'Prix du Luxembourg', Montauban, 2014
Vue de l'exposition du Prix du Luxembourg, installation de Katherine Longly, Espace René Greisch, 2014. Photo: B. Tillière
Du 04 octobre au 26 octobre 2014
Prix du Luxembourg 2014
Espace René Greisch // Montauban
Exposition
Artistes: Mathieu Adam, Hugues Bastin, Céline Chariot, Elise Claudot, Nathalie de Lannois, Lionel Demarville, Emilien Gillard, Audrey Laurent, Katherine Longly, Charles-Henry Sommelette, Lucile Stievenard, Laurent Trezegnies, Alexis Vandersmissen, Cathy Weyders Le Prix du Luxembourg 2014 a été attribué à Katherine Longly
Le Centre d’Art Contemporain du Luxembourg belge s’est toujours attaché à soutenir les jeunes créateurs contemporains originaires de la province, notamment par l’organisation de concours d’arts plastiques. Depuis 1997, Le Prix du Luxembourg s’adresse aux artistes plasticiens de moins de 35 ans, originaires de la province ou qui y résident, toutes disciplines confondues. Sa dernière attribution date de 2007; le CACLB était alors encore implanté dans la Grange du Faing à Jamoigne. En cette année 2014 où le Centre d’art fête ses 30 ans d’existence, il lui a semblé important de renouer avec cette manifestation et de créer une nouvelle édition du prix sur le site de Montauban-Buzenol. Un jury, composé de membres choisis pour leur compétence dans le domaine des arts plastiques et issus de la Grande Région, a désigné un lauréat qui s'est vu attribuer un prix de 2500 euros. Une sélection parmi les candidatures reçues a donné lieu, à l’automne 2014, à une exposition collective sur le site qui clôturerait cette saison anniversaire du Centre. Véritable tremplin pour la jeune création contemporaine du Luxembourg belge, ce prix a permis de révéler plusieurs jeunes talents aujourd’hui reconnus dans le milieu artistique. Parmi les lauréats des précédentes éditions, on citera d’abord, en 1997, Rohan Graeffly, dont les installations mêlent l’image fixe, l’image en mouvement, l’objet, le son et le texte. A l’horizon de ce travail plastique qui questionne la structure du langage, ses fondements et ses effets sur le réel, on retrouve une même ligne: celle qui court entre les thématiques de l’identité et du souvenir avec lesquelles il aime jouer en estompant la frontière entre la fiction et la réalité des événements mis en scène. On pense ensuite à Elodie Antoine, lauréate du prix en 2004, dont on connaît la prédilection pour les matériaux textiles et la passion formelle des confrontations sensibles – entre l’inerte et le vivant, le masculin et le féminin, l’intériorité et l’extériorité, l’attraction et la répulsion. On a encore à l’esprit son installation de l’année dernière, sur l’étang des Forges: Métaux lourds, un étrange organisme hybride et proliférant, entre le végétal et le minéral, composé de galettes rondes et dorées qui dérivaient lentement au fil de l’eau. Enfin, on citera Gauthier Pierson qui pratique la performance, la vidéo, la photographie, le dessin comme autant de territoires d’expérimentation et de supports à un art du jeu interactif avec son environnement, un art ludique et sensible. On se souviendra notamment de cette vidéo avec laquelle il remporta le prix du Luxembourg en 2007: dans Une journée à la mer, on l’y voyait jouer une partie de badminton contre le vent – ou avec lui, c’est selon le point de vue et le sens du poil de la bête invisible qui souffle sur les plages de la côte belge.
François de Coninck